Global Sustainable Outcomes : actualités et points de vue T3 2021

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Global Sustainable Outcomes : actualités et points de vue T3 2021

Nous observons actuellement les conséquences économiques de la mise à l’arrêt puis du redémarrage de l’activité économique mondiale. Alors que la plupart des économies se relancent, la demande de biens et services s’est en grande partie rétablie pour atteindre les niveaux pré-Covid, mais les chaînes d’approvisionnement restent sous pression. Ce que l’on qualifie à présent de « Big Crunch de 2021 » (grande pénurie de 2021) s’est propagé à la plupart des secteurs et les perturbations devraient se prolonger pendant une bonne partie de 2022. Lors d’un entretien que nous avons eu récemment avec Terrence Curtin, le CEO de TE Connectivity, il a comparé le fait de maintenir les activités dans cet environnement à une « guerre des tranchées ».
Les inondations dans le bassin rhénan en Allemagne ont battu tous les records en juillet 2021. Source : iStock.
Il est important de noter que ces perturbations ne sont pas uniquement liées aux confinements dus au Covid, car le changement climatique commence également à avoir un impact non négligeable sur les chaînes d’approvisionnement. En juillet, des inondations dans le bassin rhénan ont battu tous les records (148 litres de précipitations par mètre carré sont tombés en l’espace de 48 heures dans une région qui en enregistre normalement 80 litres sur l’ensemble du mois de juillet)1 et ont provoqué des perturbations de grande ampleur dans les activités logistiques et manufacturières en Europe de l’Ouest. Aux États-Unis, le passage de l’ouragan Ida au mois d’août a entraîné de fortes perturbations dans les chaînes logistiques et d’approvisionnement en raison de la fermeture de gares et de ports. En Chine, des inondations dans la région de Shanxi (qui produit 30% du charbon chinois)2 ont entraîné la fermeture de mines de charbon, ce qui a contribué à une forte hausse des prix de ce combustible par la suite. Malheureusement, les conséquences économiques du changement climatique ne vont que gagner en ampleur à mesure que réchauffement se rapproche de 1,5 degré.
En effet, un récent rapport publié par First Street Foundation3 montre que près d’un quart des infrastructures critiques américaines – services aux collectivités, aéroports, ports et d’autres encore – sont à présent menacées d’inondations (Figure 1).

Figure 1 : Environ 25% des infrastructures critiques américaines sont exposées à des risques

Figure 1 : Environ 25% des infrastructures critiques américaines sont exposées à des risques
Source : First Street Foundation, 11 octobre 2021.
L’augmentation récente des prix de l’énergie n’a fait que jeter de l’huile sur le feu inflationniste, avec pour conséquence l’envolée de 95% du prix d’un panier composé de pétrole, de charbon et de gaz depuis le mois de mai.4 Cette flambée des prix et les pannes d’électricité dans plusieurs pays, dont la Chine et l’Inde, constituent la première crise énergétique majeure de notre transition vers la neutralité carbone. Cette transition devrait encore susciter quelques problèmes, étant donné l’ampleur de la tâche qui nous attend.
Si plusieurs facteurs ont sous-tendu la crise de l’énergie actuelle, le coeur du problème réside toutefois dans la difficulté croissante à prédire l’offre et la demande de combustibles fossiles. Les énergies renouvelables variables représentent des parts de plus en plus significatives de nos systèmes énergétiques, mais l’un de leurs inconvénients, c’est que le vent ne souffle pas en permanence et que le soleil ne brille pas tous les jours. Au cours des trois derniers mois, il y a eu peu de vent en Europe et au Royaume-Uni (ce dernier pays a enregistré ses plus faibles valeurs depuis 70 ans) tandis qu’en Amérique latine, des sécheresses ont réduit la production hydroélectrique de la région (les centrales hydrauliques constituent la principale source d’électricité de l’Amérique latine, avec 45% de l’ensemble de l’électricité produite).5
En conséquence, ces régions ont toutes dû accroître leur consommation de gaz naturel. Cependant, les investissements dans les combustibles fossiles ont baissé au cours des dernières années, reculant de 40% depuis 20156 en raison d’une combinaison de pressions des investisseurs et des règlementations gouvernementales et, plus récemment, des problèmes des chaînes d’approvisionnement liés au Covid. Ce contexte a donné lieu à une forte disparité entre offre et demande.
Ce n’est toutefois pas la première fois que le monde est confronté aux défis liés à la transition vers une nouvelle technologie énergétique. On peut citer à titre d’exemple le passage de l’huile de baleine au pétrole au milieu du XIXe siècle. Les précédentes transitions ont été tout aussi perturbatrices et inflationnistes à court terme, mais réussies à long terme.
Nous estimons que cette crise, à tout le moins, met en évidence l’urgence d’accélérer encore les investissements dans les énergies renouvelables et la technologie requise pour les rendre plus fiables, à savoir le stockage de l’énergie grâce à des batteries et l’hydrogène. Si ces énormes exigences en termes d’investissements entraîneront une inflation à court terme, à long terme, la transition énergétique sera déflationniste par nature dès lors que les investissements dans les énergies renouvelables sont essentiellement des dépenses d’investissement initiales. Une fois la construction des installations achevée, les coûts d’exploitation sont beaucoup plus faibles en raison de l’indépendance vis-à-vis des matières premières. BNEF a découvert qu’à l’heure actuelle, les énergies solaire et éolienne sont les nouvelles sources d’électricité les moins onéreuses pour 90% du monde (en termes de fourniture en énergie).
En outre, le coût économique d’un changement climatique se poursuivant au même rythme, que l’AIE estime à environ 20.000 milliards de dollars ou 25% du PIB mondial, devrait fortement motiver les gouvernements et la société au sens large à aller de l’avant sur la voie de la transformation vers l’énergie propre.
Dans un contexte marqué par des inquiétudes liées au fait que l’inflation ne s’avère pas aussi transitoire qu’initialement envisagé, ce qui entraînera éventuellement une hausse des taux d’intérêt, les marchés ont inversé la tendance par rapport au solide début de trimestre en septembre. Certains économistes ont même commencé à prononcer le terrible mot commençant par un S (stagflation, une période d’inflation élevée persistante combinée à une stagnation de la croissance économique) dès lors que la crise de la chaîne d’approvisionnement risque de plomber la reprise économique. Au cours du troisième trimestre, plusieurs entreprises en portefeuille ont annoncé des nouvelles positives en matière de développement durable :
  • Intuit7 s’est engagée à aider 30.000 petites entreprises du Royaume-Uni à s’atteler à l’action climatique en partenariat avec l’initiative #TogetherforourPlanet du gouvernement britannique. Traditionnellement, les petites entreprises ne disposent pas des ressources nécessaires pour investir dans des pratiques commerciales favorables à l’environnement. Désormais, grâce à leur coopération avec Intuit QuickBooks, ces entreprises seront encouragées à réduire leurs émissions de carbone par deux d’ici 2030 et à tendre vers la neutralité carbone d’ici 2050. Intuit leur fournira des conseils pratiques et des ressources pour atteindre ces objectifs.
  • Cooper8 a finalement reçu l’agrément pour sa lentille de traitement de la myopie MiSight en Chine pour les enfants âgés de 8 à 12 ans. Cette décision étendra l’impact positif de Cooper dans le secteur de la santé puisqu’il contribue à traiter ce que l’on appelle l’épidémie de myopie de la Chine. D’après une étude récente,9 près de 60% des étudiants de six à 18 ans en Chine sont désormais myopes. Cette pathologie résulte en grande partie du fait qu’ils passent le plus clair de leur temps à l’intérieur, ce qui les prive des rayons du soleil qui permettraient à leurs yeux de se développer.
Au cours du trimestre, les objectifs de réduction des émissions de deux de nos positions ont été validés par la Science Based Targets initiative (SBTi), un partenariat qui vise à garantir l’application des meilleures pratiques en vue de définir les objectifs de réduction des émissions ainsi que la conformité de ces objectifs avec la climatologie (c.-à-d. ce qui est jugé nécessaire au regard des dernières avancées de la climatologie pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat, à savoir une limitation du réchauffement mondial bien en dessous des 2 degrés Celsius).
  • Nomad foods10 (société mère de marques de nourriture surgelée telles que Birds Eye) a fait approuver ses objectifs de réduction des émissions couvrant à la fois ses propres activités (types 1 et 2) et celles de sa chaîne d’approvisionnement (type 3) par SBTi. Par ailleurs, Nomad Foods a déclaré qu’elle collaborerait avec ses partenaires pour s’assurer que les premiers 75% de ses fournisseurs en termes d’émissions disposent de leurs propres objectifs fondés sur la science d’ici 2025.
  • AkzoNobel11 a annoncé des objectifs de réduction des émissions de carbone pour l’ensemble de sa chaîne de valeur qui ont été approuvés par SBTi par la suite. AkzoNobel est ainsi la première entreprise de peintures et revêtements à obtenir cette approbation.
Cela signifie qu’à présent, 21 positions dans la stratégie Sustainable Outcomes Global Equity (soit 48%) disposent d’objectifs de neutralité carbone ayant été approuvés par SBTi. Il est préférable que nos investissements établissent des objectifs de décarbonisation en collaboration avec SBTi et approuvés par cette organisation.
En cette période de volatilité du marché et de l’économie, notre approche à long terme reste axée sur nos thèmes d’investissement durable et sur les progrès réalisés par nos entreprises en vue de fournir des résultats durables pour nos investisseurs. Nous pensons que ces thèmes ne vont que prendre de l’ampleur, à mesure que les annonces d’objectifs environnementaux et sociaux des gouvernements se traduiront par des mesures concrètes.
1 Climate scientists shocked by scale of floods in Germany, guardian.co.uk, 16 juillet 2021.
2 China Coal Futures Surge to Record as Flood Swamps Mine Hub, Bloomberg.com, 10 octobre 2021.
3 Nationwide Resilience Report Finding 25% of All Critical Infrastructure and 23% of Roads Have Flood Risk, firststreet.org, 11 octobre 2021.
4 Economist, 16 octobre 2021.
5 Climate Impacts on Latin American Hydropower, IEA.org, janvier 2021.
6 Economist, 9 octobre 2021.
7 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
8 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
9 étude de la Shanghai East China Normal University.
10 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
11 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
La crise de l’eau du Cap a été provoquée par des sécheresses extrêmes de 2015 à 2017 et des investissements dans les infrastructures insuffisantes au regard de la croissance démographique. Source : iStock.

Zoom sur l’eau : de l’eau partout, mais pas une seule goutte à boire

En mars 2018, j’ai rendu visite à ma famille et mes amis au Cap, une ville en proie à une crise de l’eau sans précédent. Les autochtones redoutaient le « jour zéro », à savoir celui où le niveau d’eau des principaux barrages alimentant la ville pourrait tomber en dessous de 13,5%, entraînant la fermeture des conduites d’eau municipales.1 Cette situation aurait fait du Cap la première grande ville du monde à tomber à court d’eau…
Lors de ce voyage, j’ai appris la véritable valeur de l’eau alors que ma consommation d’eau était limitée à 50 litres par jour à peine, ce qui est minime lorsque l’on pense au fait qu’une douche standard consomme 10 à 12 litres d’eau par minute.2 Les résidents du Cap étaient contraints de recycler la moindre goutte d’eau utilisée pendant leur journée.
Grâce à la collaboration de la communauté, Le Cap est parvenu à réduire sa consommation quotidienne d’eau de plus de moitié, à quelque 500 millions de litres par jour, ce qui a contribué, en combinaison avec les fortes pluies de l’hiver 2018, à rétablir le niveau des barrages. Il s’en est fallu de peu.
Mais qu’est-ce qui a déclenché cette crise de l’eau ? Elle est due à l’association de plusieurs facteurs, le principal étant une combinaison de sécheresses extrêmes de 2015 à 2017 et d’investissements dans les infrastructures insuffisantes au regard de la croissance démographique urbaine intense (la population du Cap a augmenté de 71% en 20 ans, tandis que le stockage d’eau par les barrages n’a augmenté que de 17% sur la même période).3.
Malheureusement, la rareté de l’eau s’accroît au niveau mondial et devient l’un de nos plus grands défis environnementaux. Tout comme au Cap, le changement climatique, la croissance démographique et les taux élevés d’urbanisation, dont la vitesse dépasse celle du développement des infrastructures, mettent nos ressources en eau sous pression. On estime que la demande d’eau douce double tous les 20 ans en raison de la croissance démographique,4 tandis que moins d’1% de l’eau disponible sur terre est de l’eau douce et que seul 0,007% est à la fois utilisable et accessible.5 En outre, les taux croissants de pollution de l’eau et d’intrusion d’eau de mer (due à la montée du niveau de la mer) accroissent la pression sur l’eau utilisable. Selon les prévisions, d’ici 2025, plus de 30% de la population mondiale vivra dans des zones dénuées d’approvisionnement en eau adéquat, un chiffre qui passera à 40% de la population mondiale confrontée à une pénurie d’eau absolue d’ici 2050.6
La raréfaction de l’eau a non seulement des conséquences sociales, y compris le déplacement de communautés, mais également des coûts économiques élevés qui sont déjà perceptibles. Le CDP (Climate Disclosure Project) a en effet déclaré que les risques liés à l’eau ont coûté aux entreprises 301 milliards USD en 2020, alors qu’à peine 55 milliards USD d’investissements auraient suffi à atténuer ces risques (Figure 2).

Figure 2 : Impact des risques liés à l’eau au niveau sectoriel par rapport au coût de l’action

Source : Rapport mondial sur l’eau 2020 de CDP.
Pour la plupart des entreprises, la perte d’approvisionnement en eau propre peut avoir des conséquences dévastatrices, notamment lorsqu’il s’agit d’un élément crucial du processus de production. Par exemple, le secteur technologique dépend fortement de l’eau aussi bien pour la production de semiconducteurs que pour le refroidissement des centres de données. Ces risques liés à l’eau se matérialisent le plus souvent par une perturbation de la chaîne d’approvisionnement. L’eau revêt également une importance capitale pour les marchés des matières premières, en particulier ceux des produits agricoles, qui sont responsables de 69% de l’utilisation d’eau au niveau mondial.7

Quelles sont les solutions ?

Nous devons tout d’abord nous pencher sur les énormes quantités d’eau perdues dans les systèmes de distribution d’eau urbains à travers le monde, c’està- dire l’« eau non facturée », qui peut atteindre 345 millions de mètres cubes par jour.8 C’est l’équivalent d’environ 30% des volumes entrant dans les systèmes de distribution d’eau de par le monde, une quantité suffisante pour assurer l’approvisionnement en eau de deux milliards de personnes supplémentaires !9 Ces pertes sont essentiellement imputables à des fuites de canalisations, au gaspillage et à des technologies obsolètes.
La solution ne réside pas uniquement dans la mise à niveau de nos infrastructures de distribution d’eau vieillissantes, mais aussi dans l’adoption de solutions intelligentes permettant de mieux gérer les pertes d’eau et d’améliorer la productivité et l’efficacité des sociétés de distribution d’eau.
Si le gouvernement a de toute évidence un rôle clé à jouer dans la mise à niveau de nos systèmes de distribution d’eau, l’implication des entreprises et des investisseurs est également déterminante. Les entreprises doivent se pencher sur leurs propres pratiques en matière de gestion de l’eau, notamment si elles opèrent dans des régions confrontées à d’importantes pénuries d’eau.
Ces mesures impliquent non seulement la mise à niveau de leurs infrastructures afin de limiter les pertes d’eau, mais aussi la mise en oeuvre de solutions visant à récupérer et réutiliser leurs eaux usées de manière sûre, c’est-à-dire rendre l’utilisation de l’eau plus circulaire. En tant qu’investisseurs, nous devons nouer le dialogue avec les équipes de direction pour nous assurer qu’elles promeuvent des pratiques durables en matière d’utilisation de l’eau dans leurs activités tout en limitant la pollution de cette ressource.
Dans le cadre de notre stratégie, nous avons investi dans plusieurs entreprises qui contribuent à relever les défis mondiaux liés à l’eau, dont :
  • Xylem10, le plus grand fournisseur coté au monde d’équipements destinés aux infrastructures de l’eau, dont 90% des ventes sont alignées sur l’Objectif de développement durable no 6 : eau propre et assainissement. Xylem se concentre sur l’investissement dans des solutions de distribution d’eau intelligentes et sur l’innovation dans ce domaine afin de créer des technologies associant des capteurs, la surveillance et l’analyse pour permettre d’utiliser les données de manière à améliorer les résultats durables. La société s’est fixé pour objectif d’économiser plus de 16,5 milliards de mètres cubes d’eau en utilisant ces technologies avancées qui évitent les pertes d’eau et permettent la réutilisation de cette ressource.11
  • Ecolab12 est une entreprise de services commerciaux qui aide ses clients à gérer près de quatre mille milliards de litres d’eau par an. Elle fournit des solutions liées à l’eau à ses clients commerciaux, y compris des outils numériques tels que Smart Water Navigator, qui contribue à identifier et mettre en oeuvre des programmes de réduction d’utilisation, de réutilisation et de recyclage de l’eau. Ils aident les clients aussi bien à réduire leur consommation d’eau qu’à améliorer la qualité de l’eau utilisée. Ecolab s’est fixé comme objectif d’aider ses clients à économiser 1,1 milliard de mètres cubes d’eau chaque année, ce qui équivaut aux besoins annuels en eau potable d’un milliard de personnes.13
  • Trimble14 propose des solutions technologiques agricoles de précision qui aident ses clients, aussi bien des agriculteurs que des entrepreneurs, à maximiser l’efficacité de l’utilisation de l’eau pour les terres cultivées tout en améliorant le rendement des récoltes. Ses solutions contribuent à améliorer les rendements des récoltes de 30% et à accroître l’efficacité de l’utilisation de l’eau jusqu’à 20%.15
En outre, Columbia Threadneedle Investments dialogue avec les entreprises, en particulier celles opérant dans des secteurs utilisant beaucoup d’eau, au sujet de leurs programmes de gestion de cette ressource. Cette initiative est non seulement vitale d’un point de vue environnemental, mais également financier, notamment lorsqu’une entreprise est active dans des régions confrontées à de graves pénuries d’eau. Cette année, une de nos positions au sein du desk Actions mondiales, TSMC16 (le plus grand fabricant mondial de semi-conducteurs pour des tiers17), a été confrontée à une crise de l’eau majeure alors que Taïwan connaissait sa pire sécheresse depuis 50 ans. TSMC est parvenue à maintenir ses activités tout au long de cette crise, mais cela a été un réel défi. L’entreprise a dû faire venir de l’eau par camions-citernes depuis le sud de l’île, plus vert, afin de poursuivre la production de puces, qui nécessite énormément d’eau.
TSMC a également surmonté cette crise grâce à l’accent mis sur la durabilité environnementale des pratiques commerciales. La société avait non seulement diversifié son approvisionnement en eau, mais avait également promu des taux plus élevés de recyclage de l’eau. En 2019, le taux de recyclage moyen des eaux usées utilisées dans ses processus de production a atteint 87%,18 grâce à la construction d’un système complet de classification et de réutilisation des eaux usées qui intègre des équipements de traitement permettant de décomposer de façon efficace les polluants présents dans l’eau recyclée.

Figure 3 : L’eau virtuelle : l’exportation invisible qui touche les pays émergents et frontière

Source : Base de données EMDAT /Water Footprint Organisation/HSBC, décembre 2020.
Cependant, il nous incombe également, en tant que consommateurs d’eau, de faire évoluer notre comportement et de nous pencher sur notre culture de la surconsommation.
Cela signifie non seulement que nous devons comprendre comment modifier notre consommation d’eau personnelle mais aussi que nous devons être plus conscients des grandes quantités d’« eau virtuelle » intégrées dans les produits du quotidien que nous consommons (c.-à-d. l’eau utilisée à un moment donné lors de la production des produits). Ce point est d’autant plus important que l’eau utilisée pour produire ces articles réduit les ressources en eau disponibles pour les communautés locales à des fins sanitaires et d’eau potable.
Même si l’on attribue une faible valeur monétaire à l’eau, il s’agit d’une ressource essentielle pour tous les aspects de notre vie. La vraie valeur de l’eau est en fait inestimable, ce que les habitants du Cap ont compris lorsque leurs robinets ont commencé à se tarir. Il s’agit d’une leçon que nous devons tous apprendre si nous voulons résoudre le problème de la raréfaction de l’eau.
1Why Cape Town Is Running Out of Water…, nationalgeographic.com, 5 mars 2018.
2 www.waterwise.org.uk/save-water/
3 Bohatch, Trevor (16 mai 2017). “What’s causing Cape Town’s water crisis?”. Cape Town: Ground Up. Consulté le 1er juin 2017 ; « Population du Cap 2019 ». World Population Review.
4 globalwaterintel.com, 3 avril 2018.
5 Clean Water Facts and Information, nationalgeographic.com.
6 L’eau et les changements climatiques, rapport de l’UNESCO, 22 mars 2020.
7 Organisation pour l’alimentation et l’agriculture des Nations unies, globalagriculture.org, novembre 2016.
8 Non-Revenue Water Reduction Programmes, Global Water Intelligence, 1er mai 2021.
9 Non-Revenue Water Reduction Programmes, Global Water Intelligence, 1er mai 2021.
10 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
11 Rapport sur le développement durable 2020 de Xylem.
12 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
13 Rapport sur le développement durable 2020 d’Ecolab.
14 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
15 Rapport sur le développement durable 2020 de Trimble.
16 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
17 TSMC retains third place in global IC supplier ranking, Taipei Times, 31 mai 2021.
18 Rapport RSE 2019 de TSMC, tsmc.com.

Faits marquants en matière d’engagement auprès des entreprises au T3 2021

Le trimestre a été riche en événements et nous avons organisé des réunions avec les équipes de direction de plusieurs entreprises en portefeuille. Nous mettons en exergue ci-dessous trois de ces réunions sur l’investissement responsable :
1 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
2 Rapport sur la durabilité 2019 de SIG Combibloc.
3 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
4 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
5 Présentation aux investisseurs 2021 d’Ecolab.
9 décembre 2021
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