Nous observons actuellement les conséquences économiques de la mise à l’arrêt puis du redémarrage de l’activité
économique mondiale. Alors que la plupart des économies se relancent, la demande de biens et services s’est en
grande partie rétablie pour atteindre les niveaux pré-Covid, mais les chaînes
d’approvisionnement restent sous pression. Ce que l’on qualifie à présent de
« Big Crunch de 2021 » (grande pénurie de 2021) s’est propagé à la plupart des secteurs et les perturbations devraient
se prolonger pendant une bonne partie de 2022. Lors d’un entretien que nous avons
eu récemment avec Terrence Curtin, le CEO de TE Connectivity, il a comparé
le fait de maintenir les activités dans cet environnement à une « guerre
des tranchées ».
Les inondations dans le bassin rhénan en Allemagne ont battu tous les records en juillet 2021. Source : iStock.
Il est important de noter que ces
perturbations ne sont pas uniquement
liées aux confinements dus au
Covid, car le changement climatique
commence également à avoir un
impact non négligeable sur les chaînes
d’approvisionnement. En juillet, des
inondations dans le bassin rhénan ont
battu tous les records (148 litres de
précipitations par mètre carré sont tombés
en l’espace de 48 heures dans une région
qui en enregistre normalement 80 litres
sur l’ensemble du mois de juillet)1 et ont
provoqué des perturbations de grande
ampleur dans les activités logistiques et
manufacturières en Europe de l’Ouest.
Aux États-Unis, le passage de l’ouragan
Ida au mois d’août a entraîné de fortes
perturbations dans les chaînes logistiques
et d’approvisionnement en raison de la
fermeture de gares et de ports. En Chine,
des inondations dans la région de Shanxi
(qui produit 30% du charbon chinois)2 ont
entraîné la fermeture de mines de charbon,
ce qui a contribué à une forte hausse
des prix de ce combustible par la suite.
Malheureusement, les conséquences économiques du changement climatique ne
vont que gagner en ampleur à mesure que
réchauffement se rapproche de 1,5 degré.
En effet, un récent rapport publié par
First Street Foundation3 montre que près
d’un quart des infrastructures critiques
américaines – services aux collectivités,
aéroports, ports et d’autres encore – sont à
présent menacées d’inondations (Figure 1).
Figure 1 : Environ 25% des infrastructures critiques américaines sont exposées à des risques
Source : First Street Foundation, 11 octobre 2021.
L’augmentation récente des prix de
l’énergie n’a fait que jeter de l’huile sur le
feu inflationniste, avec pour conséquence
l’envolée de 95% du prix d’un panier
composé de pétrole, de charbon et de gaz
depuis le mois de mai.4 Cette flambée
des prix et les pannes d’électricité dans
plusieurs pays, dont la Chine et l’Inde,
constituent la première crise énergétique
majeure de notre transition vers la neutralité
carbone. Cette transition devrait encore
susciter quelques problèmes, étant donné
l’ampleur de la tâche qui nous attend.
Si plusieurs facteurs ont sous-tendu
la crise de l’énergie actuelle, le coeur du
problème réside toutefois dans la difficulté
croissante à prédire l’offre et la demande de combustibles fossiles. Les énergies
renouvelables variables représentent des
parts de plus en plus significatives de
nos systèmes énergétiques, mais l’un de
leurs inconvénients, c’est que le vent ne
souffle pas en permanence et que le soleil
ne brille pas tous les jours. Au cours des
trois derniers mois, il y a eu peu de vent en
Europe et au Royaume-Uni (ce dernier pays
a enregistré ses plus faibles valeurs depuis
70 ans) tandis qu’en Amérique latine,
des sécheresses ont réduit la production
hydroélectrique de la région (les centrales
hydrauliques constituent la principale source
d’électricité de l’Amérique latine, avec 45%
de l’ensemble de l’électricité produite).5
En conséquence, ces régions ont toutes dû
accroître leur consommation de gaz naturel.
Cependant, les investissements dans les
combustibles fossiles ont baissé au cours
des dernières années, reculant de 40%
depuis 20156 en raison d’une combinaison
de pressions des investisseurs et des
règlementations gouvernementales et, plus
récemment, des problèmes des chaînes
d’approvisionnement liés au Covid. Ce contexte a donné lieu à une forte
disparité entre offre et demande.
Ce n’est toutefois pas la première fois
que le monde est confronté aux défis liés à
la transition vers une nouvelle technologie
énergétique. On peut citer à titre d’exemple
le passage de l’huile de baleine au
pétrole au milieu du XIXe siècle. Les
précédentes transitions ont été tout aussi
perturbatrices et inflationnistes à court
terme, mais réussies à long terme.
Nous estimons que cette crise,
à tout le moins, met en évidence l’urgence
d’accélérer encore les investissements
dans les énergies renouvelables et la
technologie requise pour les rendre
plus fiables, à savoir le stockage de
l’énergie grâce à des batteries et
l’hydrogène. Si ces énormes exigences
en termes d’investissements entraîneront
une inflation à court terme, à long
terme, la transition énergétique sera
déflationniste par nature dès lors que
les investissements dans les énergies
renouvelables sont essentiellement des
dépenses d’investissement initiales. Une fois la construction des installations
achevée, les coûts d’exploitation sont
beaucoup plus faibles en raison de
l’indépendance vis-à-vis des matières
premières. BNEF a découvert qu’à l’heure
actuelle, les énergies solaire et éolienne
sont les nouvelles sources d’électricité les
moins onéreuses pour 90% du monde (en
termes de fourniture en énergie).
En outre, le coût économique d’un
changement climatique se poursuivant au
même rythme, que l’AIE estime à environ
20.000 milliards de dollars ou 25% du
PIB mondial, devrait fortement motiver
les gouvernements et la société au sens
large à aller de l’avant sur la voie de la
transformation vers l’énergie propre.
Dans un contexte marqué par des
inquiétudes liées au fait que l’inflation
ne s’avère pas aussi transitoire
qu’initialement envisagé, ce qui entraînera
éventuellement une hausse des taux
d’intérêt, les marchés ont inversé la
tendance par rapport au solide début
de trimestre en septembre. Certains
économistes ont même commencé à
prononcer le terrible mot commençant par
un S (stagflation, une période d’inflation
élevée persistante combinée à une
stagnation de la croissance économique)
dès lors que la crise de la chaîne
d’approvisionnement risque de plomber
la reprise économique. Au cours du
troisième trimestre, plusieurs entreprises
en portefeuille ont annoncé des nouvelles
positives en matière de développement
durable :
- Intuit7 s’est engagée à aider 30.000 petites entreprises du Royaume-Uni à s’atteler à l’action climatique en partenariat avec l’initiative #TogetherforourPlanet du gouvernement britannique. Traditionnellement, les petites entreprises ne disposent pas des ressources nécessaires pour investir dans des pratiques commerciales favorables à l’environnement. Désormais, grâce à leur coopération avec Intuit QuickBooks, ces entreprises seront encouragées à réduire leurs émissions de carbone par deux d’ici 2030 et à tendre vers la neutralité carbone d’ici 2050. Intuit leur fournira des conseils pratiques et des ressources pour atteindre ces objectifs.
- Cooper8 a finalement reçu l’agrément pour sa lentille de traitement de la myopie MiSight en Chine pour les enfants âgés de 8 à 12 ans. Cette décision étendra l’impact positif de Cooper dans le secteur de la santé puisqu’il contribue à traiter ce que l’on appelle l’épidémie de myopie de la Chine. D’après une étude récente,9 près de 60% des étudiants de six à 18 ans en Chine sont désormais myopes. Cette pathologie résulte en grande partie du fait qu’ils passent le plus clair de leur temps à l’intérieur, ce qui les prive des rayons du soleil qui permettraient à leurs yeux de se développer.
Au cours du trimestre, les objectifs
de réduction des émissions de deux
de nos positions ont été validés par la
Science Based Targets initiative (SBTi), un
partenariat qui vise à garantir l’application
des meilleures pratiques en vue de
définir les objectifs de réduction des
émissions ainsi que la conformité de ces
objectifs avec la climatologie (c.-à-d. ce
qui est jugé nécessaire au regard des
dernières avancées de la climatologie pour
atteindre les objectifs de l’Accord de Paris
sur le climat, à savoir une limitation du
réchauffement mondial bien en dessous
des 2 degrés Celsius).
- Nomad foods10 (société mère de marques de nourriture surgelée telles que Birds Eye) a fait approuver ses objectifs de réduction des émissions couvrant à la fois ses propres activités (types 1 et 2) et celles de sa chaîne d’approvisionnement (type 3) par SBTi. Par ailleurs, Nomad Foods a déclaré qu’elle collaborerait avec ses partenaires pour s’assurer que les premiers 75% de ses fournisseurs en termes d’émissions disposent de leurs propres objectifs fondés sur la science d’ici 2025.
- AkzoNobel11 a annoncé des objectifs de réduction des émissions de carbone pour l’ensemble de sa chaîne de valeur qui ont été approuvés par SBTi par la suite. AkzoNobel est ainsi la première entreprise de peintures et revêtements à obtenir cette approbation.
Cela signifie qu’à présent, 21 positions dans la stratégie Sustainable Outcomes Global Equity (soit 48%) disposent d’objectifs de neutralité carbone ayant été approuvés par SBTi. Il est préférable que nos investissements établissent
des objectifs de décarbonisation en collaboration avec SBTi et approuvés par cette organisation.
En cette période de volatilité du
marché et de l’économie, notre approche
à long terme reste axée sur nos thèmes
d’investissement durable et sur les
progrès réalisés par nos entreprises en
vue de fournir des résultats durables
pour nos investisseurs. Nous pensons
que ces thèmes ne vont que prendre de
l’ampleur, à mesure que les annonces
d’objectifs environnementaux et sociaux
des gouvernements se traduiront par des
mesures concrètes.
1 Climate scientists shocked by scale of floods in Germany,
guardian.co.uk, 16 juillet 2021.
2 China Coal Futures Surge to Record as Flood Swamps Mine Hub, Bloomberg.com, 10 octobre 2021.
3 Nationwide Resilience Report Finding 25% of All Critical Infrastructure and 23% of Roads Have Flood Risk, firststreet.org, 11 octobre 2021.
4 Economist, 16 octobre 2021.
5 Climate Impacts on Latin American Hydropower, IEA.org, janvier 2021.
6 Economist, 9 octobre 2021.
7 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
8 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
9 étude de la Shanghai East China Normal University.
10 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
11 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
2 China Coal Futures Surge to Record as Flood Swamps Mine Hub, Bloomberg.com, 10 octobre 2021.
3 Nationwide Resilience Report Finding 25% of All Critical Infrastructure and 23% of Roads Have Flood Risk, firststreet.org, 11 octobre 2021.
4 Economist, 16 octobre 2021.
5 Climate Impacts on Latin American Hydropower, IEA.org, janvier 2021.
6 Economist, 9 octobre 2021.
7 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
8 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
9 étude de la Shanghai East China Normal University.
10 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
11 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
La crise de l’eau du Cap a été provoquée par des sécheresses extrêmes de 2015 à 2017 et des investissements dans les infrastructures insuffisantes au regard de la
croissance démographique. Source : iStock.
Zoom sur l’eau : de l’eau partout, mais pas une seule goutte à boire
En mars 2018, j’ai rendu visite à ma famille et mes amis au Cap, une ville en proie à une crise
de l’eau sans précédent. Les autochtones redoutaient le « jour zéro », à savoir celui où le
niveau d’eau des principaux barrages alimentant la ville pourrait tomber en dessous de 13,5%,
entraînant la fermeture des conduites d’eau municipales.1 Cette situation aurait fait du Cap la
première grande ville du monde à tomber à court d’eau…
Lors de ce voyage, j’ai appris la
véritable valeur de l’eau alors que ma
consommation d’eau était limitée à
50 litres par jour à peine, ce qui est
minime lorsque l’on pense au fait qu’une
douche standard consomme 10 à 12 litres
d’eau par minute.2 Les résidents du Cap
étaient contraints de recycler la moindre
goutte d’eau utilisée pendant leur journée.
Grâce à la collaboration de la
communauté, Le Cap est parvenu à réduire
sa consommation quotidienne d’eau de
plus de moitié, à quelque 500 millions de
litres par jour, ce qui a contribué,
en combinaison avec les fortes pluies
de l’hiver 2018, à rétablir le niveau des
barrages. Il s’en est fallu de peu.
Mais qu’est-ce qui a déclenché cette
crise de l’eau ? Elle est due à l’association
de plusieurs facteurs, le principal étant une
combinaison de sécheresses extrêmes de
2015 à 2017 et d’investissements dans
les infrastructures insuffisantes au regard
de la croissance démographique urbaine
intense (la population du Cap a augmenté
de 71% en 20 ans, tandis que le stockage
d’eau par les barrages n’a augmenté que
de 17% sur la même période).3.
Malheureusement, la rareté de
l’eau s’accroît au niveau mondial et
devient l’un de nos plus grands défis
environnementaux. Tout comme au
Cap, le changement climatique, la
croissance démographique et les taux
élevés d’urbanisation, dont la vitesse
dépasse celle du développement des
infrastructures, mettent nos ressources
en eau sous pression. On estime que
la demande d’eau douce double tous
les 20 ans en raison de la croissance
démographique,4 tandis que moins d’1%
de l’eau disponible sur terre est de l’eau douce et que seul 0,007% est à la fois
utilisable et accessible.5 En outre, les
taux croissants de pollution de l’eau
et d’intrusion d’eau de mer (due à la
montée du niveau de la mer) accroissent
la pression sur l’eau utilisable. Selon les
prévisions, d’ici 2025, plus de 30% de la
population mondiale vivra dans des zones
dénuées d’approvisionnement en eau
adéquat, un chiffre qui passera à 40% de
la population mondiale confrontée à une
pénurie d’eau absolue d’ici 2050.6
La raréfaction de l’eau a non
seulement des conséquences sociales,
y compris le déplacement de
communautés, mais également des
coûts économiques élevés qui sont déjà
perceptibles. Le CDP (Climate Disclosure
Project) a en effet déclaré que les risques
liés à l’eau ont coûté aux entreprises 301
milliards USD en 2020, alors qu’à peine 55
milliards USD d’investissements auraient
suffi à atténuer ces risques (Figure 2).
Figure 2 : Impact des risques liés à l’eau au niveau sectoriel par rapport au coût de l’action
Source : Rapport mondial sur l’eau 2020 de CDP.
Pour la plupart des entreprises,
la perte d’approvisionnement en eau
propre peut avoir des conséquences
dévastatrices, notamment lorsqu’il s’agit
d’un élément crucial du processus de
production. Par exemple, le secteur
technologique dépend fortement de l’eau
aussi bien pour la production de semiconducteurs
que pour le refroidissement
des centres de données. Ces risques
liés à l’eau se matérialisent le plus
souvent par une perturbation de la
chaîne d’approvisionnement. L’eau revêt
également une importance capitale pour
les marchés des matières premières, en
particulier ceux des produits agricoles, qui
sont responsables de 69% de l’utilisation
d’eau au niveau mondial.7
Quelles sont les solutions ?
Nous devons tout d’abord nous
pencher sur les énormes quantités d’eau
perdues dans les systèmes de distribution
d’eau urbains à travers le monde, c’està-
dire l’« eau non facturée », qui peut
atteindre 345 millions de mètres cubes
par jour.8 C’est l’équivalent d’environ 30%
des volumes entrant dans les systèmes
de distribution d’eau de par le monde,
une quantité suffisante pour assurer
l’approvisionnement en eau de deux
milliards de personnes supplémentaires !9
Ces pertes sont essentiellement
imputables à des fuites de canalisations,
au gaspillage et à des technologies
obsolètes.
La solution ne réside pas
uniquement dans la mise à niveau de
nos infrastructures de distribution d’eau
vieillissantes, mais aussi dans l’adoption
de solutions intelligentes permettant de
mieux gérer les pertes d’eau et d’améliorer
la productivité et l’efficacité des sociétés
de distribution d’eau.
Si le gouvernement a de toute évidence
un rôle clé à jouer dans la mise à niveau
de nos systèmes de distribution d’eau,
l’implication des entreprises et des
investisseurs est également déterminante.
Les entreprises doivent se pencher sur
leurs propres pratiques en matière de
gestion de l’eau, notamment si elles
opèrent dans des régions confrontées
à d’importantes pénuries d’eau.
Ces mesures impliquent non seulement
la mise à niveau de leurs infrastructures
afin de limiter les pertes d’eau, mais
aussi la mise en oeuvre de solutions
visant à récupérer et réutiliser leurs eaux
usées de manière sûre, c’est-à-dire rendre
l’utilisation de l’eau plus circulaire.
En tant qu’investisseurs, nous devons
nouer le dialogue avec les équipes de
direction pour nous assurer qu’elles
promeuvent des pratiques durables en
matière d’utilisation de l’eau dans leurs
activités tout en limitant la pollution de
cette ressource.
Dans le cadre de notre stratégie, nous
avons investi dans plusieurs entreprises
qui contribuent à relever les défis
mondiaux liés à l’eau, dont :
- Xylem10, le plus grand fournisseur coté au monde d’équipements destinés aux infrastructures de l’eau, dont 90% des ventes sont alignées sur l’Objectif de développement durable no 6 : eau propre et assainissement. Xylem se concentre sur l’investissement dans des solutions de distribution d’eau intelligentes et sur l’innovation dans ce domaine afin de créer des technologies associant des capteurs, la surveillance et l’analyse pour permettre d’utiliser les données de manière à améliorer les résultats durables. La société s’est fixé pour objectif d’économiser plus de 16,5 milliards de mètres cubes d’eau en utilisant ces technologies avancées qui évitent les pertes d’eau et permettent la réutilisation de cette ressource.11
- Ecolab12 est une entreprise de services commerciaux qui aide ses clients à gérer près de quatre mille milliards de litres d’eau par an. Elle fournit des solutions liées à l’eau à ses clients commerciaux, y compris des outils numériques tels que Smart Water Navigator, qui contribue à identifier et mettre en oeuvre des programmes de réduction d’utilisation, de réutilisation et de recyclage de l’eau. Ils aident les clients aussi bien à réduire leur consommation d’eau qu’à améliorer la qualité de l’eau utilisée. Ecolab s’est fixé comme objectif d’aider ses clients à économiser 1,1 milliard de mètres cubes d’eau chaque année, ce qui équivaut aux besoins annuels en eau potable d’un milliard de personnes.13
- Trimble14 propose des solutions technologiques agricoles de précision qui aident ses clients, aussi bien des agriculteurs que des entrepreneurs, à maximiser l’efficacité de l’utilisation de l’eau pour les terres cultivées tout en améliorant le rendement des récoltes. Ses solutions contribuent à améliorer les rendements des récoltes de 30% et à accroître l’efficacité de l’utilisation de l’eau jusqu’à 20%.15
En outre, Columbia Threadneedle
Investments dialogue avec les entreprises,
en particulier celles opérant dans des
secteurs utilisant beaucoup d’eau, au
sujet de leurs programmes de gestion de cette ressource. Cette initiative est
non seulement vitale d’un point de vue
environnemental, mais également financier,
notamment lorsqu’une entreprise est
active dans des régions confrontées à de
graves pénuries d’eau. Cette année, une
de nos positions au sein du desk Actions
mondiales, TSMC16 (le plus grand fabricant
mondial de semi-conducteurs pour des
tiers17), a été confrontée à une crise de
l’eau majeure alors que Taïwan connaissait
sa pire sécheresse depuis 50 ans. TSMC
est parvenue à maintenir ses activités
tout au long de cette crise, mais cela a été
un réel défi. L’entreprise a dû faire venir
de l’eau par camions-citernes depuis le
sud de l’île, plus vert, afin de poursuivre
la production de puces, qui nécessite
énormément d’eau.
TSMC a également surmonté
cette crise grâce à l’accent mis sur
la durabilité environnementale des
pratiques commerciales. La société
avait non seulement diversifié son
approvisionnement en eau, mais avait
également promu des taux plus élevés de
recyclage de l’eau. En 2019, le taux de
recyclage moyen des eaux usées utilisées
dans ses processus de production a
atteint 87%,18 grâce à la construction d’un
système complet de classification et de
réutilisation des eaux usées qui intègre
des équipements de traitement permettant
de décomposer de façon efficace les
polluants présents dans l’eau recyclée.
Figure 3 : L’eau virtuelle : l’exportation invisible qui touche les pays émergents et frontière
Source : Base de données EMDAT /Water Footprint Organisation/HSBC, décembre 2020.
Cependant, il nous incombe également,
en tant que consommateurs d’eau,
de faire évoluer notre comportement et
de nous pencher sur notre culture de la
surconsommation.
Cela signifie non seulement que nous
devons comprendre comment modifier
notre consommation d’eau personnelle
mais aussi que nous devons être plus
conscients des grandes quantités d’« eau
virtuelle » intégrées dans les produits du quotidien que nous consommons (c.-à-d.
l’eau utilisée à un moment donné lors de
la production des produits). Ce point est
d’autant plus important que l’eau utilisée
pour produire ces articles réduit les
ressources en eau disponibles pour les
communautés locales à des fins sanitaires
et d’eau potable.
Même si l’on attribue une faible valeur
monétaire à l’eau, il s’agit d’une ressource
essentielle pour tous les aspects de
notre vie. La vraie valeur de l’eau est en
fait inestimable, ce que les habitants du
Cap ont compris lorsque leurs robinets
ont commencé à se tarir. Il s’agit d’une
leçon que nous devons tous apprendre si
nous voulons résoudre le problème de la
raréfaction de l’eau.
1Why Cape Town Is Running Out of Water…,
nationalgeographic.com, 5 mars 2018.
2 www.waterwise.org.uk/save-water/
3 Bohatch, Trevor (16 mai 2017). “What’s causing Cape Town’s water crisis?”. Cape Town: Ground Up. Consulté le 1er juin 2017 ; « Population du Cap 2019 ». World Population Review.
4 globalwaterintel.com, 3 avril 2018.
5 Clean Water Facts and Information, nationalgeographic.com.
6 L’eau et les changements climatiques, rapport de l’UNESCO, 22 mars 2020.
7 Organisation pour l’alimentation et l’agriculture des Nations unies, globalagriculture.org, novembre 2016.
8 Non-Revenue Water Reduction Programmes, Global Water Intelligence, 1er mai 2021.
9 Non-Revenue Water Reduction Programmes, Global Water Intelligence, 1er mai 2021.
10 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
11 Rapport sur le développement durable 2020 de Xylem.
12 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
13 Rapport sur le développement durable 2020 d’Ecolab.
14 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
15 Rapport sur le développement durable 2020 de Trimble.
16 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
17 TSMC retains third place in global IC supplier ranking, Taipei Times, 31 mai 2021.
18 Rapport RSE 2019 de TSMC, tsmc.com.
2 www.waterwise.org.uk/save-water/
3 Bohatch, Trevor (16 mai 2017). “What’s causing Cape Town’s water crisis?”. Cape Town: Ground Up. Consulté le 1er juin 2017 ; « Population du Cap 2019 ». World Population Review.
4 globalwaterintel.com, 3 avril 2018.
5 Clean Water Facts and Information, nationalgeographic.com.
6 L’eau et les changements climatiques, rapport de l’UNESCO, 22 mars 2020.
7 Organisation pour l’alimentation et l’agriculture des Nations unies, globalagriculture.org, novembre 2016.
8 Non-Revenue Water Reduction Programmes, Global Water Intelligence, 1er mai 2021.
9 Non-Revenue Water Reduction Programmes, Global Water Intelligence, 1er mai 2021.
10 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
11 Rapport sur le développement durable 2020 de Xylem.
12 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
13 Rapport sur le développement durable 2020 d’Ecolab.
14 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
15 Rapport sur le développement durable 2020 de Trimble.
16 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
17 TSMC retains third place in global IC supplier ranking, Taipei Times, 31 mai 2021.
18 Rapport RSE 2019 de TSMC, tsmc.com.
Faits marquants en matière d’engagement auprès des entreprises au T3 2021
Le trimestre a été riche en événements et nous avons organisé des réunions avec les équipes de direction de plusieurs entreprises en
portefeuille. Nous mettons en exergue ci-dessous trois de ces réunions sur l’investissement responsable :
1 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
2 Rapport sur la durabilité 2019 de SIG Combibloc.
3 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
4 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
5 Présentation aux investisseurs 2021 d’Ecolab.
2 Rapport sur la durabilité 2019 de SIG Combibloc.
3 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
4 La mention d’un titre spécifique ne constitue en aucun cas une recommandation de négociation.
5 Présentation aux investisseurs 2021 d’Ecolab.